Le kitesurf c’est quoi ?
1. Histoire du kitesurf
Le kitesurf qu'est-ce que c'est ?
Le kitesurf est une activité sportive qui consiste à glisser sur l’eau en étant tracté par une aile de kite rattaché à un harnais. L’aile de kite est poussée par le vent et grâce à une planche le pratiquant navigue en glissant sur l’eau. Ce sport est clairement considéré comme un sport nautique.
Là où tout commença...
L’histoire du kitesurf débute à la fin des années 1970, avec plusieurs inventeurs qui déposent des brevets pour des voiles à traction aérienne de type cerf-volant. C’est en 1984 que naît une aile ressemblant davantage à ce nous connaissons aujourd’hui : c’est une paire de frères bretons aux noms de Dominique et Bruno Legaignoux qui déposent un brevet d’aile courbe à structure gonflable.
En 1992, Laurent Ness (champion de France 1997 de char à cerf-volant) se fait tracter par un cerf-volant delta (une aile triangulaire en V) sur une planche de funboard à La Grande-Motte. Au même moment naît le kiteski, une forme de ski nautique tractée par un cerf-volant. Dans la même décennie 90, Emmanuel Bertin et Laird Hamilton testent à Maui de nouvelles voiles mises au point par les frères Legaignoux, qui se sont lancés dans la production.
A l’opposé du côté technique et expérimental, l’aspect commercial du kitesurf se développe : les ventes d’ailes sont passées de 100 exemplaires en 1997 à 2 000 en 1999, 15 000 en 2001, environ 100 000 en 2010. Il y a 30 pratiquants en 1996, 500 en 1998 et 4 000 en 2001. Le premier championnat international a lieu en 2000 tandis que le premier tournoi français de freestyle est organisé en 2001. Il y avait 12 000 pratiquants en France en 2010, ils sont aujourd’hui plus de 50 000.
Le kitesurf, en France, est encadré par la Fédération Française de Vol Libre (FFVL), qui, en 1998, crée la formation de moniteur : il y en a 258 en 2010, mais seulement un peu plus de la moitié a le diplôme d’Etat. En novembre 2001 est créée l’International Kiteboarding Organisation (IKO). Lors du développement de 2000 à 2003, quelques accidents mortels incitent la FFVL à établir des normes de sécurité : un largueur de barre qui neutralise l’aile puis un second largueur de voile en cas extrême. Les ailes continuent de s’améliorer : en 2005, l’aile de type bow permet une traction plus équilibrée. Aujourd’hui, IKO établit également des normes de sécurité à l’échelle internationale, forme des moniteurs à qui elle donne des certifications, décerne des labels aux clubs qui sont un gage de qualité de service et de sécurité.
2. Équipement pour naviguer en KITESURF
Pour naviguer, vous avez besoin du matériel de kitesurf nécessaire c’est-à-dire une aile de kite, une planche et un harnais au minimum. L’aile, comparable à une voile, fournit la traction nécessaire au déplacement. C’est pourquoi il est nécessaire de l’adapter aux conditions de vent. Les voiles mesurent généralement entre 3 m2 pour les conditions de vent fort ou les personnes légères et jusqu’à 20 m2 pour les vents légers. Il existe par ailleurs deux grands types d’ailes :
Les ailes à boudins gonflables où une structure est gonflée à l’aide d’une pompe, qui maintient le profil de l’aile et lui permet de redécoller de l’eau.
Les ailes à caissons, aux profils souples issus du parapente : les caissons de l’aile sont gonflés par le vent relatif. Sans gonflage préalable, elles sont plus rapides à gréer.
Moins cintrées que les ailes à boudins elles ont une surface projetée plus importante, elles sont donc plus petites à traction équivalente.
Les planches directionnelles ont un sens de navigation. Elles possèdent un avant et un arrière. Il en existe trois types :
- Les surfs souvent utilisés dans les vagues ;
- Les planches de longue distance, qui ressemblent fortement à des surfs mais avec un très gros volume et une grande flottabilité ;
- Les planches de vitesse, fines et effilées, qui permettent d’atteindre des vitesses très élevées.
Aile de kite à boudin dans les airs
Les lignes sont d’une très grande résistance pour un faible poids et épaisseur (résistance d’environ 300 kg par ligne), ainsi que très peu d’élasticité. Les lignes avant transmettent la traction au harnais du kitesurfeur à travers une barre sur laquelle sont fixés les lignes arrières permettant de diriger l’aile et d’en moduler la puissance en jouant sur l’incidence.
En cours de navigation, la longueur des avants est fixe, alors que celle des arrières est modulée en tirant ou poussant la barre : augmenter ou diminuer la puissance de traction de l’aile est l’équivalent du border–choquer – il suffit de lâcher la barre pour réduire instantanément la traction.
Certaines ailes ont une 5e ligne au milieu du bord d’attaque facilitant un re-décollage sans ça plus délicat qu’avec d’autres ailes. Le système de sécurité permet, en cas d’urgence, d’annuler la puissance de l’aile en libérant le harnais, puis en dernier ressort de se désolidariser de l’aile.
PLANCHE TWIN-TIP
Les planches bidirectionnelles, couramment appelées twin-tips sont symétriques. Elles peuvent naviguer dans les deux sens. Outre une simplification de la manœuvre de virement de bord, ces planches permettent l’usage de fixations chaussantes.
Le choix de la planche dépend de la pratique visée. Pour les vagues et le freeride optez pour une planche directionnelle. Pour l’apprentissage du kite surf il est préférable d’apprendre avec une planche symétrique afin de découvrir ce sport grâce à un matériel adapté. Après avoir réussi la nage tractée, lors de vos premiers waterstars, il sera plus simple de tirer vos bords dans un sens et dans l’autre avec ce type de planche.
Plus qu’un troisième type de planche, c’est un nouveau gadget qui est apparu dans le monde du kitesurf depuis 2014. C’est une nouvelle façon de naviguer en kite, grâce à un mat fixé sous la planche au bout duquel se trouve une « aile ». Lorsque le kitesurfeur prend de la vitesse, l’aile crée une portance et maintient la planche hors de l’eau. Ce système permet un frottement minimum entre la planche et l’eau et il est possible de naviguer avec très peu de vent.
Le harnais
Le harnais transmet la majeure partie de la traction de l’aile au corps du pratiquant, ce qui lui permet de naviguer durablement sans avoir à la retenir par les bras. Il est systématique, contrairement au harnais de planche à voile qui n’est pas impératif. Il y en a deux types : harnais ceinture (ou dorsale), placé dans le creux du dos ou le harnais culotte : semblable à un baudrier d’escalade.
3. Figures
La discipline du freestyle consiste en la réalisation de figures acrobatiques. Il existe cependant deux familles de freestyle en kitesurf : le freestyle old-school où les figures sont réalisées avec l’aile au-dessus de soi, en opposition avec le freestyle new-school où l’aile est en position basse.
Quelques figures de freestyle old-school :
Le Frontloop
Trick basique, le pied situé à l’arrière de la planche agit pour faire tourner cette dernière en l’air lors du saut (on fait un tour latéral sur soi-même).
Le Backloop
Ici, au contraire du Frontloop, c’est le pied avant qui fait tourner la planche.
Le Darkslide
Le kitesurfeur retourne sa planche de sorte à ce que le dessous frotte sur l’eau. L’appui sur l’eau se fait sur chaque bout de la planche. Inutile de dire qu’il faut être un pro pour se lancer… et être souple des jambes !
Quelques autres de freestyle new-school :
Le Raley
Pour réaliser cette figure, le corps doit se retrouver à l’horizontale par rapport à l’eau. Les pieds vont se lever au-dessus de la tête dans un mouvement de bascule, jusqu’à ce que la planche soit parfaitement parallèle à l’eau.
LE S-Bend Pass
Figure préférée de Paul Serin, espoir français du Kitesurf freestyle, il s’agit d’une vrille à l’horizontale suivie d’un passage de barre dans le dos.
LE Bel Air
Au moment de sauter, le kitesurfeur lâche une main et projette ses pieds au-dessus de la tête dans une pirouette impressionnante.
Le kiteloop
L’aile fait un looping, ce qui donne énormément d’amplitude et de radicalité au saut, le tout à plus de dix mètres !
4. Quels sont les meilleurs spots dE kitesurf ?
5. Les grandes stars du kitesurf
De multiples noms se sont illustrés en kitesurf. Comme il existe de nombreuses disciplines (la vitesse, le freestyle, la longue distance, le foil…), il est difficile de les comparer. Voici quelques champions de leur discipline :
Paul Serin
6. Les principaux événements
Global Kitesports Association (GKA)
Equivalent au WTC de surf (World Championship Tour), a été créé en en 2016 le GKA (Global Kitesports Association) World Tour à l’initiative des marques de kitesurf pour promouvoir toutes les disciplines de ce sport et offrir aux riders une visibilité médiatique efficace. Il se compose de trois étapes :
Leucate accueille tous les ans en avril le Mondial du vent qui s’inscrit cette année dans le GKA World Tour. Le spot de Leucate est un lieu vraiment privilégié car l’orientation du vent permet aux compétiteurs de déclencher leur saut au ras de la plage, juste sous les yeux du public. Grâce à cela, l’interaction entre les spectateurs et les athlètes font du Mondial du Vent une épreuve unique au monde. La compétition se déroule sous forme d’Air Games, c’est-à-dire une liste d’épreuves polyvalentes pouvant s’adapter aux conditions météo. Ce type de compétition vise la diversité de disciplines de kite et valorise les sportifs polyvalents.
Les étapes de Tarifa (fin juin) en Espagne et de Cabarete (République Dominicaine) en juillet se déroulent également sous forme d’Air Games, et se terminent par la nomination des champions du monde GKA femme et homme.
Pour terminer, il faut savoir que les Air Games se déroule généralement en 4 épreuves :
– Saut simple avec rotation du rider et/ou grab de planche.
– Boards-Off : les riders déchaussent la planche au cours du saut tout en réalisant des vrilles.
– Kite loop
– Handle pass : le rider exécute des figures techniques inspirées du wakeboard, avec comme point commun, le passage de la barre dans le dos.