Le surf c’est quoi ?
1. Histoire du surf
QUI A INVENTÉ LE SURF ?
Tous les indices historiques laissent à penser que le surf est né à Hawaï. Pour faire une brève définition surf, il s’agirait en fait d’une évolution de son vieux cousin tahitien, le « debout sur une planche polynésien » qui ne s’appelait pas encore paddle. En croisant cette discipline avec le bodysurf, qui consiste à prendre une vague avec le corps en guise de planche et avec les bras comme seule propulsion, naquit le surf. Le premier témoignage que l’on retrouve à propos du surf est celui de James Cook, découvreur des îles d’Hawaï en 1778.
QUAND LE SURF A ÉTÉ CRÉE ?
Le surf fut un temps interdit au XIXe siècle à Hawaï par les colons américains, car il était généralement pratiqué nu, et alors considéré comme « dépravant ». Ce n’est qu’au début du XXe siècle que le sport connut un second souffle sous l’impulsion du champion olympique de natation Duke Kahanamoku qui se lança dans une véritable évangélisation du monde au culte du surf via les nombreuses démonstrations qu’il réalisa, notamment aux États-Unis et en Australie.
Aujourd’hui, les longboards modernes sont l’héritage des premières planches hawaïennes, alors que les shortboards ne virent le jour que dans les années 1960-70. Mais l’histoire de ces planches est l’objet d’un autre chapitre (voir partie suivante).
2. Équipement pour faire du surf
Aujourd’hui, avec l’évolution des planches et les nouvelles technologies, il existe de nombreux shapes différents :
Les planches évolutives ou hybrides mesurent entre 1,90 et 2,20 m pour une largeur de 49 à 52 cm. En restant larges et épaisses, ces planches ni courtes ni longues conservent plus de stabilité qu’un shortboard tout en offrant une bonne maniabilité. Elles sont souvent employées par les surfeurs moyens pour mettre le pied à l’étrier avant de passer au shortboard.
- Les planches dites fish sont relativement semblables aux évolutives mais en plus courtes et plus larges. D’une longueur comprise entre 1,70 et 1,90 m pour au moins 52 cm de large, les fishs sont beaucoup plus volumineuses que leurs grandes sœurs évolutives. Elles sont dotées d’une forme assez ronde et leur queue est coupée en deux ailerons à la manière d’un poisson. Elles sont surtout utilisées dans les petites vagues, où les longboards et mini-malibus seraient malaisés.
- Le mini-malibu une des planches la plus simple à surfer : entre 2,20 et 2,60 m de long pour 52 à 56 cm de large, avec son nez arrondi, elle est la chouchoute des débutants et surfeurs moyens pour des vagues molles et moyennes.
- Le gun est la planche réservée aux surfeurs experts et un peu fous souhaitant s’attaquer à des murs d’eau géants. D’une longueur de 2,10 à 3 m, les guns sont très volumineux tout en restant fins, ce qui permet un take-off très rapide sur les grosses vagues. Les pros surfent avec un gun généralement d’énormes vagues déferlantes.
LES INCONTOURNABLES
LE SHORTBOARD
Cette planche est généralement la plus commune pour les surfeurs et surfeuses de niveaux intermédiaires jusqu’à profesionnels. Aux formes plus fines, courtes et étroites (1,5 à 2 m pour 44 à 49 cm de large), elle offre un maximum de radicalité à ses utilisateurs. Planche généralement utilisée sur des vagues puissantes et rapides de tailles variables. A partir d’1 m/1m50 de haute de vague, ce type de board peut s’avérer être très agréable pour les surfeurs qui recherchent de la maniabilité et de la réactivité. Les canards afin de remonter au pic sont beaucoup plus simples à ce type de planche.
LE LONGBOARD
Avec une longueur de 9 pieds (2,75 m) minimum, 56 cm de large et une épaisseur importante, le longboard , aussi appelé malibu, est la planche la plus lourde et la plus difficile à manœuvrer. Elle permet une glisse tout en douceur sur des centaines de mètres le long des vagues à la façon années 1960.
Attention, il ne s’agit pas là d’une planche pour débutants, passer la barre avec une telle planche peut s’avérer être plus physique qu’avec toutes les autres planches. Ces planches existent aujourd’hui avec des shapes modernes (avec le nez pointu), pour plus de radicalité. De part son volume et sa stabilité sur une vague, elle permet aux plus aguerris, de marcher jusqu’à son nose et de revenir en arrière.
3. Figures
Globalement, plus une planche est courte et légère, plus elle est maniable. Les planches ont des shapes et des poids spécifiques qui favorisent certaines figures plutôt que d’autres, puisque ces paramètres influent sur la stabilité et la maniabilité. Voici les principales figures possibles en surf :
LE TAKE-OFF
Traduit de l’anglais « décollage », il s’agit du fait de se mettre debout sur sa planche.
LE BOTTOM-TURN
Action de descendre en bas de la vague (bottom en anglais) pour prendre de la vitesse et du rythme afin tourner et remonter sur la vague.
LE CUT-BACK
Virage qui ramène le surfeur vers le point de déferlement de la vague, l’intérieur, pour y reprendre vitesse et énergie.
LE ROLLER
Virage serré en haut de vague.
LE FLOATER
Figure fonctionnelle qui consiste à passer une section de la vague en surfant sur le dos de celle-ci.
LE HANG-FIVE
Figure traditionnelle de Longboard et Stand up paddle consistant à surfer le plus possible sur l’avant de la planche.
4. LES GRANDES LEGENDES DU SURF
5. Les principaux événements
LE WORD CHAMPIONSHIP TOUR (WCT)
Le championnat de surf est organisé chaque année par la World Surf League. Ce championnat se déroule de février à décembre, à l’issue duquel sont désignés le champion et la championne du monde de surf. Il est composé de nombreuses épreuves qui ont lieu tout le long de la saison un peu partout dans le monde, elles-mêmes organisées sous forme de tournoi à 6 ou 7 tours. Chaque tournoi rapporte un certain nombre de points, selon l’importance de l’épreuve et permet en fin d’année d’établir le classement mondial des surfeurs du WCT en fonction du nombre de points engrangés.
La World Surf League organise également chaque année le World Qualifying Series, championnat intimement lié au WCT puisqu’il permet l’accès au championnat du monde aux 15 meilleurs surfeurs issus de ce championnat de « pré-sélection ».
Plus proche de nous, on compte les championnats d’Europe et de France, dont le champion français Jérémy Florès s’est fait maître. On le dit le meilleur surfeur français de tous les temps, ayant participé 11 fois au WCT qui regroupe la crème de la crème du surf mondial, et ayant accédé à son apogée à la 8e place du classement. En 2015, il remporte notamment l’épreuve de Teahupoo à Tahiti, spot aux plus grosses vagues du monde.
Pour terminer, il faut citer le Pipeline Masters à Hawaï, compétition de tubes la plus prestigieuse du monde (remportée en 2010 par Jérémy Florès).